AGORAPHOBIE : ce que personne ne voit ...

Ça fait longtemps que je suis agoraphobe, depuis mes 13 ans, avec des pics plus ou moins forts selon le temps qui passe ...

Ce sont des ''maladies'' qui ne se voient pas et qui donc sont difficile a faire comprendre, a faire admettre. Ma dernière grosse crise a été a mon aménagement a Foix l'année dernière. J'étais seule avec Maya, je ne connaissait personne et la décision de prendre du recul face a mes soucis et entre autre face a Luis avait vraiment ruiné mon moral.

L'agoraphobie, pour mon cas, se traduit par un sentiment constant d'être observée par chaque être humain se trouvant entre 0 et 20 mètres de moi. Je me sent épiée et scrutée de la tête au pied. Ça m'oppresse, ça me fait mal dans mon corps, c'est comme si je recevais des coups de poings dans le ventre et des claques sur le visage. Je souffre aussi dans ma tête bien évidemment, je me dit que je suis en danger, j'ai l'impression qu'on va venir m'agresser verbalement ou physiquement, que je ne suis pas normale, que je n'ai pas ma place dans ce monde.

Je vous parle de ça parce que je suis sur que je ne suis pas la seule a vivre ça, parce que je suis sur de ne pas être la seule a ne pas être comprise, parce que je sais que certains de mes amis ne comprenne pas pourquoi je sors jamais, pourquoi je n'ai pas de ''vie sociale'', pourquoi je me cache chez moi ...

Je me cache chez moi parce que le sentiment d'insécurité est plus fort que le reste.
Parfois j'ai même du mal a emmener maya a l'école le matin, parce que je sens le regard de toutes les autres mamans sur moi, que ce soit vrai ou non, avec l'assurance presque certaine que ce n'est pas vrai, mais rien n'y fait, mon coeur se serre et mes yeux se baissent. c'est une torture jusqu'à ce que je repasse enfin la porte de chez moi. 

C'est fou, c'est faux, c'est usant et par dessus tout c'est restrictif ...
parfois j'aimerais vous dire a quel point vous avez de la chance de pouvoir vous habiller et sortir dans un bar, ou simplement a une soirée entre amis ailleurs que chez vous. J'aimerais vous dire comme tout ça est compliqué pour moi, le fait de choisir des vêtements dans le placard le matin en se demandant si on passera suffisamment inaperçu pour ne pas sentir ces regards sur nous ! J'aimerais vous dire comme, quand je regarde vos photos sur facebook, mes amis, je suis heureuse pour vous que vous puissiez vous épanouir et vous sentir libre !



2015 !!!

BONNE ANNÉE !!!

Et bien voila, une nouvelle année commence et pour moi ce n'a pas la même symbolique que pour les autres, en réalité cette date, du nouvel an, est pour moi le jour ou je me suis mise en couple avec Luis, lors de notre première rencontre après deux mois de dialogue sans s'être jamais vu !

Cette soirée avait été magnifique, dans les rues de Lyon, et ma résolution a ce moment la avait été de toujours garder près de moi cet homme merveilleux, je m'y tiens depuis le 1er janvier 2006 et c'est la seule résolution qui en vaille la peine !!!

Parce que de notre amour a été créée la plus belle merveille de notre monde : Maya <3


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Le lâcher-prise, grand ami de notre âme !

Je sais pas de quoi j'ai envie de vous parler ce soir, de tout et de rien, de la vie en générale ... Qui sait ! Hier je suis passé par un moment dur de la vie, comme elle seule sait en faire, et pourtant, l'expérience de la souffrance aidant peut être, je ne suis pas plus triste que ça ! Ça va venir, me direz-vous ... C'est bien possible !

Mais je crois aussi que le lâcher prise m'aide a traverser ce moment tout pourri ! C'est un bien grand mot que celui la et j'ai souvent pensé que c’était juste qu'un mot en fait, que ça n'existait pas, que ça ne pouvait pas exister.Mais il y a deux ans environ je l'ai vécu ... c'était ...

C'était merveilleux et douloureux ! Ou plutôt c'était douloureux puis merveilleux :)
J'ai vécu ce lâcher prise comme un deuil express, a partir du moment ou mon cerveau a fini par être d'accord avec l'idée de passer a autre chose ça n'a mis que deux ou trois jours de souffrance pour une période indéterminée de bonheur sur ce sujet précis. Je pourrais jamais décrire la sensation que j'ai ressenti a ce moment là ... Mais je peux essayer !

J'étais dans une douleur vive et "sanglante", parce que je saignai pas en vrai mais si je fermais les yeux je pouvais voir le sang couler dans mon âme. Quand on dit qu'on est au fond du trou, je crois que ce n'est pas une simple expression. Je pouvais presque ressentir la froideur des murs humides autour de moi, le point de lumière si loin et glacial depuis le fond ou j'étais. La prison du cœur est bien pire que celle du corps, c'est cela que je retiendrais a jamais de mon expérience de profondeur émotionnelle !

Et la tout au fond, j'ai eu ce que j'ai de nouveau eu plusieurs fois par la suite après ça, j'ai eu le second souffle. Celui qui arrive quand on croit que rien ne pourra plus jamais nous sauver, nous aider. Qu'on en a fini de tout ça, qu'on jette l'éponge ... Ce second souffle je l'ai accueilli avec un profond respect pour moi même et ce que j'étais finalement capable de donner pour ma survie, je l'ai pris a bras le corps et je suis remonter vers ce petit point lumineux froid et faible. Plus je revenais et plus il était grand et chaud, on aurait dit la mort, douce et reposante, alors que c'était la vie qui revenait.

Ce jour la, enfin, cette période de renaissance plutôt, m'a fait comprendre que je ne voulais plus toucher le fond, non pas parce que je n'étais pas capable de remonter, je savais a ce moment là qu'à partir de maintenant je pourrais TOUJOURS remonter, mais parce que toucher le fond ne m’avais pas du tout permis d'aller mieux. J'avais eu droit a mon second souffle mais quand je suis revenue j'étais toujours aussi triste et mal en point. Il me fallait quelque chose de plus que la vie ... mais quoi ?

Il me fallait MA vie.

et si je voulais la retrouver je devais absolument laisser derrière moi, la tout de suite et à jamais, tout ce qui ne m'appartenais pas, les souffrances, les problèmes, les peurs, les erreurs des autres que moi même, je devais les laisser la !!! Je ne dis pas qu'on ne doit pas aider les gens a aller mieux, les aider a avancer, mais ce que je dit c'est que si on peut AIDER on ne peut pas PORTER la vie des gens a leur place !

Et moi j'étais perdu dans ces autres vies, ces soucis appartenant a d'autres que moi même. Le lâcher prise m'a offert la chance de poser des fardeaux immensément trop lourds pour moi, il m'a donné la tranquillité d'esprit de ne pas culpabiliser de rendre aux autres ce qui leur appartenait déjà au départ.

Ce qui a été troublant dans cette expérience c'est que j'ai fermé les yeux, j'ai fais mentalement le geste de poser toutes ces valises, je me suis vue en train de le faire et si cette vision était bel et bien dans ma tête, c'est mon corps physique qui a eu une réaction. Tout d'un coup j'ai relevé mes épaules, je suis tombée a genoux et j'ai pleurer tout ce que je pouvais, dans mes pires épreuves je n'avais jamais versé autant de larmes que ce jour là, j'ai pleurer de soulagement, j'ai aussi pleuré de douleurs de devoir laisses ces fardeaux a leurs propriétaires, des gens que j'aimais et que j'aime encore aujourd'hui, car je savais, pour en avoir supporté une partie du poids, que c'était dur et douloureux pour eux aussi. J'ai pleuré aussi parce que ça fait partie intégrante de ce processus de deuil, de choses que l'on laisse derrière soi, bonnes ou mauvaises.

Pour finir, je voudrais dire a tous ceux qui ont peur de lâcher prise d'oser le faire, a nu et sans restriction de comportement face a ce deuil, soyez libres et soyez justes envers vous même, on aime, on veux aider, mais il faut savoir s'aimer soi même avant tout, ce n'est pas en se laissant submerger de toutes parts qu'on fera du bien autour de nous.

Bonne chance a vous <3


Diabétique heureuse, ou presque ...

Depuis que je suis diabétique j'essaie vainement de changer mon alimentation afin de ne pas avoir à prendre de médicaments. Ça n'a rien de facile et d'ailleurs je n'y arrive presque pas. Mais il y a quelques mois je n'y arrivais pas du tout, donc il y a de l'amélioration !!! 

Pour ceux qui ne savent pas ce qu'un diabétique ne doit pas manger, à peut près tout en fait !!! Quand vous achèterez un aliment, regardez le taux de glucide qu'il contient et dites vous que lors d'un repas, un diabétique à droit en tout et pour tout à 40g de glucide. A partir de la vous verrez comme ça devient compliqué et surtout FRUSTRANT !!!

Fini les pizza, les pâtes, le pain, les céréales du ptit déj, les boissons gazeuses et même les jus de fruit. Et bonjour au jambon, légumes, œuf, et quelques autres petites choses ;) 

Mais le problème c'est surtout quand on arrive pas à se contrôler, parce que ça arrive toujours ... La on devient irritable, hyper sensible et très fatigué. On a aussi les soucis du genre : moins de force dans les mains, migraines et et eeeeeeeet surtout les crevasses aux talons !!! L'horreur ...

En parlant de ça, j'en ai 4 maaaaaaagnifiques en ce moment même. Et pour tous les gens diabétiques qui passeront pas la, j'ai trouvé le produit miracle !!!

Le voici : 


Merci à toi mon pote, ce soir tu m'as enlevé une épine du pied, si je puis dire !!!

Et promis, pour le remercier de m'avoir soulagé je ne vais pas succomber à la glace à la noix de coco dans mon congélateur ce soir, même si j'en crève d'envie :)

Bonne nuit à tous, amis diabétiques, heureux ou non !!!



La dépression vue par l'enfant du dépressif PARTIE 3 :

Au fur et a mesure que les années ont passé, les gens ont fini par la croire. Croire que j'étais bel et bien ce qu'elle disait de moi. Enfin, les gens de son cercle religieux et familiale, car ceux de mon cercle de vie, scolaire entre autre, savaient qui j'étais ! Mes professeurs m'adoraient tous car même si j'en chiais souvent, je restais volontaire et souriante.

Et puis a mes 16 ans j'ai craqué ...

un soir, dans ma chambre ou elle entrait sans frapper, elle a de nouveau fait une crise de nerfs car elle estimais que je ne la respectait pas assez parce que j'écoutais de la musique ''mauvaise'' et que mes vêtements n'étaient pas assez sobre. Ce jour la je lui ait dit de me laisser tranquille et que je faisait ce qui me semblait être juste pour MOI. Elle a essayé de me frapper au visage mais pour la première fois de ma vie j'ai refusé d’être la victime, je me suis baissé et sa main a cogné contre le miroir de mon armoire. Elle m'a regardé d'un air choqué pendant plusieurs secondes puis m'a dit : Cette fois tu es allé beaucoup trop loin, tu vas comprendre qui commande ici, tu vas voir ce que ça fait, espèce d'insolente !

Au même moment une de mes sœurs cherchait quelqu'un pour garder son fils de 1 an car elle devait reprendre le travail. J'ai donc quitter l’école pour partir vivre chez elle a Toulouse et garder mon neveux. j'ai passer 6 mois las bas avant que ms parents ne vendent la maison familiale de St Albin pour en construire une autre a Toulouse. A leur arrivée ma mère a décidé qu'elle garderait elle même son petit fils et que je devait revenir vivre avec eux. Et tout a recommencé ...

J'ai repris ma scolarité pendant un an, mais la vie était tellement dur a la maison que j'ai fini par décrocher et a la rentrée suivante je n'ai pas pris le chemin du lycée mais celui du travail en trouvant un poste au McDo de la ville voisine. Je gagnait environ 500 euros, et ma mère était tellement en colère contre moi qu'elle a décidé de m'imposer un loyer mensuel de 200 euros. J'avais pris ce travail pour mettre un maximum de coté et pouvoir partir de la maison, mais j'ai vite compris que je n'y arriverais pas car après le loyer, une taxe supplémentaire est arrivé, celle de l'essence dépensée par mon père pour m’emmener au travail : 50 euros. Celle ci était normale, mais ajoutée au 200 euros de loyer, ça ne laissait plus grand chose a mettre de coté pour ma nouvelle vie !

Et puis internet m'a sauvé ...

Je commençais a me dire que jamais je n'arriverais a m’échapper de cet enfer,qu'elle avait gagné. Je me sentais si vide a l’intérieur, comme si tout espoir avait définitivement quitté mon corps. Parfois je voulais rire et être heureuse et je me mettais a pleurer a la place. J'avais un tel sentiment de mort lente et une tel fatigue émotionnelle que j'avais décidé de laisser venir cette mort.

Et un jour ...

En voulant parler sur MSN ( ah oui c'est vieux !!! ) a un ancien ami Iserois, je suis tombé non pas sur lui mais sur son grand frère ! Ce soir la ma vie a changé pour toujours. Cet homme m'a faite rire pour la première fois depuis bien longtemps. Nous avons parlé pendant près de 4h, de tout et de rien. Il me racontait des histoires sur les raeliens et leur paradis composé d'orgasmes multiples ! Ces 4h de bulle positive m'ont changé a jamais, j'ai de nouveau eu envie de vivre ... et de lui reparlé surtout ! Parce que, plus qu'une bulle de joie, j'avais ressenti pour la première fois de ma vie entière ce que voulais dire avoir des papillons dans le ventre. L'expression était donc vraie !!!

Deux mois après j'ai décidé de le voir en vrai, de prendre un billet de train et de passer le nouvel an avec lui ! Je n'avait pas de vacances et j'allais donc arriver le soir du réveillon pour repartir le lendemain matin ! Visite express mais il fallait qu'on sache, lui comme moi, si nous étions bien fait l'un pour l'autre ! Et mon sourire était devenu permanent et contagieux, ce qui avait le don de rendre ma mère encore et toujours plus dure avec moi, mais je ne le remarquait plus a présent. La seule chose qui comptait c'était de rencontrer mon âme sœur.

A mon retour j'ai malheureusement du déchanter assez rapidement. Certes je n'étais plus célibataire mais ma mère a ce jour la prononcé la seconde phrase gravée a jamais dans ma tête : Je sais pas ce que tu as fait avec cet homme, mais j’espère que tu auras la décence de quitter cette maison avant de coucher avec lui ! Je n'avait encore rien fait avec ''cet homme'', mais je savais que ce ne serait pas éternel, nous devions nous revoir un mois plus tard et j'ai donc respecté au mieux la volonté maternelle, un mois plus tard je suis partie le revoir, mais avec toutes mes affaires. Une de mes sœurs avait répondu par la positive pour vivre chez elle a Grenoble, me rapprochant ainsi de mon futur conjoint.

La délivrance était enfin arrivée, enfin c'est ce que je pensait ... Dans mon dos ma mère m'a fait la plus moche des réputations auprès de mes frères et sœurs, encore une fois ... Mais ça n'avait plus d'importance !!! 

Avec les années j'ai réalisé que cette femme qui se prétendait être ma mère ne l’était en fait plus du tout. celle la avait refusé de se faire soigner après sa dépression, ma vraie mère avait assez d'amour pour ses enfants pour se faire soigner. Elle était devenue quelqu'un d'autre. Épisode dépressif, épisode colérique ... A l’époque je n'avais pas de mots pour son état, mais aujourd'hui je sais le nom de ce comportement : 

Troubles Bipolaire

Et ces mots la, le jour ou je les aient enfin compris et posés, sonnerons la fin de notre relation pour toujours.

Les bonheurs simples :

Je sais pas si j'ai de la chance ou pas, mais mon chéri, ma fille et moi même avons été marcher dans la fôret de Bouconne cette après-midi. Rien de très fou me direz-vous, et pourtant on avait pas passé un aussi bon moment depuis quelques semaines déjà !!!

Les arbres commencent a changer de couleurs, l'air sent différemment aussi et le principal c'est qu'on entend AUCUN bruit de la ville, rien que des oiseaux, des animaux, des bruits de feuilles mortes, le vent dans les branches ...

On marchait tous les trois, enfin Mayou courrait plutôt mais bon, et la paix été juste partout autour de nous. Les sentiments de liberté et d'amour planaient et se diffusaient aussi bien que l'odeur des sous-bois. 

Tout ça juste pour vous dire de ne pas oublier les choses simples de la vie, les choses gratuites comme la nature ! On a découvert une cabane style tipi dans un chemin de traverse comme dis Luis :) Maya a adoré rentrer dedans, toucher le bois et les feuilles, la terre sur le sol ! Un vrai bonheur a voir et a vivre en famille !

Testez et vous comprendrez :)


La dépression vue par l'enfant du depressif PARTIE 2 :

Cette partie la explique un peu ma vie de mes 13 a mes 16 ans !

revenons un peu en arrière :
Pendant ces trois années sans mère sans affection et sans entourage, il s'est passé plusieurs choses pour moi. Déjà j'ai fait de mon mieux scolairement pour ne pas redoubler de classe, ne pas causer de soucis a qui que ce soit ! Pas de débordement scolaire, pas d'heure de colle, pas de problème de comportement. NADA ! Je parlais a personne, je n'avais pas vraiment d'amis. Pendant les cours je pensais a me tirer une balle, a ma mère qui devait certainement dormir, a mon père qui devait faire semblant de rien et rester cloué a son ordinateur, je devais aussi un peu penser a leur tirer une balle a eux plutôt qu'a moi ...

J'ai aussi fumé ma première ( et quasiment dernière ) cigarette. Voila ce que fut ma plus grosse ''bêtise'' pendant ces trois années. Et c'est pour cette raison que sa décision de serrer la vis a mon sujet n'a pas été comprise par mon cerveau ! A partir du moment ou été a prononcé la fameuse phrase du réveil ma vie a de nouveau été chamboulée, j’étais encore plus perdue qu'avant ! Pourquoi elle voulait être méchante avec moi ? Alors que j'avais tellement envie de lui dire a quelle point j’étais heureuse de la retrouver !

Dans les semaines qui ont suivies je ne faisais jamais rien comme il fallait. Mes vêtements n’étaient pas assez bien plié dans le placard ? elle les vidaient sur le sol et je devais tout re-ranger. Je ne faisais pas mes exercices religieux ? j'étais privé de sortie ou de n'importe quoi d'autre. Je ne voulais pas aller au temple ( sortie annuelle religieuse visant a renforcer notre foi ), j'étais privée de voyage scolaire en Italie. 

Les soirées en famille se résumaient a elle criant a tous que nous étions des horribles enfants et mari, qu'elle faisait tout et que nous n'étions pas assez reconnaissants, que nous la traitions mal. Que si elle décidait de ne plus rien faire alors la on verrait comme la vie serait difficile.
Une bande d'ingrats qui ne lui léchions pas assez les pieds en somme ... 
On a essayé de faire comme si de rien n'était comme nous conseillait souvent mon père, certains on réussit, moi pas ! Je ne comprenais pas pourquoi on ne devait pas lui dire qu'elle se trompait sur notre compte a tous, qu'il fallait qu'elle arête de hurler chaque soir contre nous pendant 1h ou 2h parfois ... Que nous étions tous fatigués émotionellement ...
 On avait tous la même envie a l'époque, avoir la paix. Alors mes soeurs sont toutes parties assez rapidement, une après l'autre, et je suis restée seule, a l'aube de mes 16 ans.

J'ai tenté de tenir bon, mais mon caractère étant ce qu'il est, je n'arrivais décidément pas a faire comme si tout était normal, je ne parvenais pas a ne rien dire face a ses injustices répétées envers moi. Elle racontait a qui voulais l'entendre que je n'était qu'une rebelle qui n’obéissait pas et faisait n'importe quoi de sa vie.

Et c'était pas si faux que ça, oui je n’obéissait pas a ses ordres ahurissants qui été la pour me casser et me remodeler a sa volonté. Non je ne ramassais plus mon linge qu'elle jetait a terre pour que je plis les t-shirt a gauche, les pull a droite, les jupes trois par trois sur le coté gauche de la penderie. J'en avais bien fini de tous ces comportements étranges qu'elle s'obstinait a avoir, j'étais un esprit libre, sans contrainte vestimentaire, sans problèmes de conscience morale puisque j'avais la morale de mon coté.

Mon seul soucis été que je ne me défendais pas quand je l'entendait a l’église ou au soirées familiales raconter des choses fausses a mon sujet. J'étais devenue son vilain petit canard, celle sur qui tout retombait, ces frustrations, ces déceptions de la vie, ses fautes et ses erreurs, je prenais tout sur moi, non pas par volonté ou par sacrifice mais parce que je ne voulais pas me battre contre elle, je voulais juste une chose : qu'elle m'aime enfin comme avant.

Sans le savoir ce comportement de non réponse et de non défense causera ma perte familiale 13 ans plus tard, c'est a dire aujourd'hui.

A SUIVRE ...


La dépression vue par l'enfant du depressif PARTIE 1 :

Je m'excuse d'avance pour tous les dépressifs qui ne sont pas prêts a lire ces mots, vous devriez peut être fermer cette page sans rien lire de la suite !

J'ai 27 ans, mariée avec un enfant, une petite fille adorable de deux ans. J'ai mis fin a un combat vieux de près de 17 ans maintenant, le combat d'une fille voulant récupérer sa maman, perdue dans les méandre de son esprit cloisonné par le nombrilisme grandissant des gens s'enfermant dans leur dépression.

Quand j'avais tout juste 10 ans ma mère a sombrer dans une dépression plutôt profonde de près de trois ans. Mes soeurs avaient toutes au moins 15 ans, assez grandes pour comprendre les conséquences de ce changement dans nos vies, assez grandes pour se protéger émotionnellement. C'était pas mon cas, malheureusement ... Je ne me souviens pas avoir vu qui que ce soit durant ces trois années, mis a part ma mère endormie sur son canapé et moi même. Je sais que d'autres personnes vivaient avec nous, mon père, me sœurs, mais pas moyen de me souvenir de les avoir vus durant ces années la !

Mais je me souviens de quelques autres petites choses que j'ai vécu durant ces interminables mois a attendre que ma mère se réveille. La première chose que je me rappel, comme encré en moi,ce sont les mots de mon médecin de famille, que je connaissais depuis ma naissance, après une visite a ma mère. Il m'a vu dehors en train de pleurer, assise par terre a coté de mon chien, et il m'a dit :

Je sais que c'est pas facile pour toi, la dépression n'est pas une maladie, un jour ta mère le comprendra et arrêtera les médicaments. La dépression c'est se regarder le nombril, tu comprends ? Elle regarde ses soucis et les regardent encore, elle ne voit plus que ça et ça l'obsède tellement qu'elle ne peut plus rien faire d'autre. Sois patiente, elle finira par revenir.

Il avait raison et tord, mon médecin de famille ... 

Moi entre temps, pendant ces 36 mois, je me souviens d'une autre chose, un après midi d'été. J'étais
dans ma chambre et je pleurais comme souvent, je me sentais vraiment seule et en toute honnêteté ,j'étais seule. Je devais avoir 12 ans, il faisait beau et le soleil commençait a se coucher. j'ai ouvert la fenêtre et j'ai regardé en bas ... Je vais vous livrer mes pensées telles qu'elles me sont parvenue a l'époque :

Si je saute la tout de suite, je suis sur que personne ne se rendra compte que je suis morte en bas, mon corps aura le temps de presque disparaître dans la terre avant que ma mère ou mon père se dise ''Tiens mais ou est Deborah, ça fait un moment qu'on l a pas vu quand même''. Ils viendrons dans ma chambre, verront la fenêtre ouverte et en regardant en bas il découvrirons enfin la vérité, ou peut être pas parce que si ça se trouve j'aurais déjà été recouverte par les feuille de l'automne ... J'ai toujours aimé l'automne, je vais peut être attendre un peu avant de sauter, pour voir une dernière fois les feuilles changer de couleurs !

C'est a peut près a ce moment la que j'ai commencé a essayer de la réveiller par tous les moyens possibles. Je rentrais de l’école et je claquais la porte d'entrée comme une furie en la voyant encore allongée sur son canapé. D'ailleurs elle adore en rire et raconter ça a tout le monde, avec sa version édulcoré de la situation pour me faire passer pour la mauvaise, disant aux gens qu'a chaque fois qu'elle essayait de se reposer je faisait exprès de claquer la porte pour la réveiller et l’empêcher d'aller mieux. 

Ces trois années ont été une épreuve difficile a vivre, a comprendre, a accepter ... Mais en réalité j'aurais préféré qu'elle reste sa vie entière a dormir sur ce canapé minable plutôt que de vivre l'enfer qui a suivi ce passage dépressif. Non contente d'avoir volé mon insouciance d'enfant, d'avoir faillit me tuer par sa non présence, la femme qui se réveilla au bout de ces années d’absence n'était plus ma maman, celle contre qui je cherchais le réconfort après une dispute ou une mauvaise note, après être tombée a vélo ou avoir perdu mon jouet préféré ...

Oui ma mère s'est apparemment réveillée de sa dépression comme m'avait promis mon médecin, mais pas parce que son nombrilisme lui avait sauté aux yeux, non, plutôt pour se venger de la vie, pour détruire ceux autour d'elle qui avaient et auraient l’indécence d’être plus heureux qu'elle ou de posséder une chose qu'elle désirait sans l'avoir obtenue.

A 13 ans, après avoir attendu son retour avec impatience, la claque que je me suis prise au moment ou elle m'adressa la parole pour la première fois depuis son ''réveil'' me mis plis bas que terre, sans comprendre ce qui venait de m'arriver :

''Tu as fais ce que tu voulais pendant ces trois ans, maintenant je suis de nouveau capable de faire ton éducation et tu vas filer droit, les vacances c'est fini !''

La fin d'un enfer, le début d'un autre ...

A SUIVRE

Mormon & expressions :

Il y a pleins d'expressions Mormones que les gens extérieurs a la religion comprennent de traviole !!! Et ça me fais trop rire :)

A l'instant je viens encore d'en avoir un exemple, je vais vous le raconter !!!

Je supervise le Facebook de ma sœur durant sa mission ( une mission consiste a donner 1 an et demi de sa vie a faire du travail missionnaire ( On quitte sa famille, pas de coups de fil, pas de sms. Que des mails ). Pendant ces mois coupé de la vie normal on travail en binôme pour faire du ''contacting'', baptiser les gens qui le désirent et tout et tout ! L'autre missionnaire qui sera notre binôme est appelé COMPAGNON ou COMPAGNE.

Aujourd'hui sur le Facebook de ma sœur actuellement en mission j'ai posté une photo d'elle avec sa ''compagne'' et la une de ses amie non-mormone lui a envoyé un message privé en disant a peu près ceci :
RACHEL !!! mon amie,ma temoin de chaque instant ... ta compagne ? Explique moi, ta compagne ???? J'ai raté quelque chose ???

Ca m'a fait beaucoup rire parce que j'ai trouvé ca adorable en fait ! Et ca m'a fait penser a toutes ces expressions que les Mormons ont et que les gens extérieurs comprennent de travers.

EXEMPLE :

''Le bapteme pour les morts''
Les gens pensent qu'on prend des cadavres et qu'on les baptisent, berk, dégueu !!! En réalité c'est une personne bien vivante qui tient lieu et place de la personne décédée et qui se fait baptiser pour elle.

''J'ai lu dans l’étoile''
Non non les Mormons ne sont pas astrologue, l'etoile est leur magasine publié chaque mois avec des discours d'autorités et autres.


La tout de suite j'en voit pas d'autres ... 
Mais quand même ça me fais toujours autant marrer :)

Aimer ses épreuves :

Je me sent si différente depuis quelques jours ...

Il y a deux semaines j´ai appris quelque chose qui a ( ou va ) bouleversé ma vie entière.
Ceux qui me connaissent un peu savent que j´ai déjà eu dans ma vie pas mal d´épreuves a traverser. Mais cette nouvelle ci n´est pas comme les autres ... Et voila en quoi elle a changé  ma vie :

Il y a deux sortes d´épreuves a mes yeux, celles sur lesquelles on peut agir, et les autres, ou on ne peut rien faire. Jusque la je pensais que quelle que soit l´épreuve on pouvait toujours faire quelque chose.

Aujourd’hui je sais que non, que parfois, l´épreuve de quelqu´un pouvait nous toucher personnellement sans que nous ne puissions rien faire, car ce n´est pas notre combat mais celui de quelqu´un d´autre.

Les deux jours qui ont suivis ont été un enfer de pleurs et de pensées négatives. D´envie de ne rien faire, de laisser aller et de vaisselle sale ( Bah oui ça fini toujours par de la vaisselle sale ).

Et puis c´est venu en moi comme une évidence, la solution n´était pas dans la douleur mais dans le lâcher prise !!! Je ne peut certes rien faire pour ce cas précisément, mais je peux avancer, accepter ce qui ne peut être changé dans l´instant et vivre ce qui peut l´être !

Et j´ai changé imperceptiblement ...

J´ai changé en deux jours toute une facon de voir la vie dans son ensemble.
Aujourd´hui et sans une once de doute, je SAIS que mes épreuves me veulent du bien, je SAIS que je vais en retirer des choses exceptionnelles que jamais je n´aurais pu obtenir autrement. J´accepte mes épreuves avec autant de joie que j´accueil mes bonheurs et si je verse des larmes dans la douleur des soucis qui m´arrivent, c´est pour repartir libre et vide de chagrin, parce que garder en soi ses soucis revient a nourrir un cancer qui tue bien plus vite qu´une vie de tabagisme.
Aimer ses épreuves est libérateur comme rien d´autre au monde.
Aimer ses épreuves c´est vivre libre et en paix avec soi même.

Je vous le souhaite